Amplitude
L’amplitude d’une vibration détermine le volume du son. On mesure ce volume en décibels.
Fréquence
Il s’agit du nombre de vibrations ou d’ondes qui se produisent dans une unité de temps donnée. Nous mesurons les longueurs d’ondes, ou « vibrations par seconde », en hertz (Hz). Plus le nombre de hertz est petit, plus l’oreille entend un son bas, et vice-versa. Typiquement, la fourchette de sons audibles par l’oreille humaine s’étend de 20 à 20 000 hertz.
Harmoniques
Les harmoniques sont des hauteurs de ton musicales dont les fréquences sont des multiples de la fréquence fondamentale, le ton le plus grave d’un son complexe. Si la hauteur fondamentale est à 100 Hz, le premier harmonique est lui aussi à 100 Hz. Le deuxième harmonique est alors à 200 Hz, le troisième harmonique est à 300 Hz, et ainsi de suite. Chaque harmonique est considéré comme un partiel de la fréquence fondamentale.
Résonateur ou caisse de résonance
Les vibrations résonantes sonnent plus fort que celles qui ont été émises par la source. Par exemple, les cordes vocales sont petites, mais par leur taille, la gorge et le corps d’une personne permettent de faire résonner les sons des cordes vocales et de les rendre plus puissants. C’est aussi ce qui rend le son des instruments de musique plus fort. L’air à l’intérieur d’un violon résonne avec le corps de l’instrument et les cordes qui vibrent transversalement. Le cadre vide du tambour fait de même avec sa peau qui vibre. Dans une certaine plage de tons, les cavités d’air creuses régulent le volume des sons.
Son
Le son est une énergie que les oreilles peuvent entendre. Un son se produit lorsque l’air, l’eau ou les solides vibrent.
Onde sonore
Le son naît lorsqu’une source vibre et transmet son énergie à l’air. L’objet vibrant pousse et tire l’air à côté de lui. Les molécules d’air proches s’écrasent sur d’autres molécules d’air qui, à leur tour, s’écrasent sur d’autres molécules d’air plus éloignées, et ainsi de suite. Cela génère une onde vibrante qui rapproche les molécules d’air les unes des autres, puis les éloigne rapidement les unes des autres. Cette onde vibrante modifie la pression de l’air des milliers de fois par seconde. Nous entendons ces changements de pression d’air sous forme de son. Plus les vibrations sont rapides, plus les sons sont aigus. Plus les vibrations sont lentes, plus les sons sont graves.
Cordes vocales
Lorsqu’une personne parle ou chante, l’air fait vibrer deux brins de muscle de chaque côté de la gorge.
Instruments de musique autochtones
Les cultures autochtones traditionnelles du Canada ont développé quatre familles différentes d’instruments : des tambours, des hochets, des instruments à vent et des instruments à cordes.
Tambours
Cet instrument se décline en différentes formes et différentes tailles, mais il repose toujours sur le même principe : une ou deux membranes tendues à travers un résonateur. Les tambours peuvent être une simple pièce de cuir brut fixée sur un trou creusé dans le sol. De nombreux petits tambours personnels ont une peau d’un seul côté. L’un des plus gros tambours est le grand tambour de pow-wow, qui comporte généralement deux membranes : l’une sur le dessus d’un grand cadre rond en bois et l’autre sur le dessous. Des batteurs s’assoient en groupe autour du tambour de pow-wow et en jouent en même temps. Cela fait vibrer les deux membranes. Comme le résonateur est grand, le ton est grave et fort.
Les musiciens autochtones recherchent un son « clair » et « présent ». Si la tête en cuir brut n’est pas assez tendue, le tambour rend un son terne.
Pour obtenir le son idéal, le batteur autochtone chauffe souvent la peau du tambour près d’un feu ou d’un radiateur pour la rendre plus tendue, de sorte que la hauteur du son soit plus élevée et plus résonante. Cependant, si la tête en cuir brut est trop serrée, le tambour produit un « son de casserole ». Le batteur projette ensuite des gouttes d’eau pour détendre la peau et finir de traiter le tambour. Les batteurs autochtones doivent faire preuve d’un grand respect. Les joueurs de tambour de pow-wow et les spectateurs traitent le tambour comme un objet sacré.
Tambours à eau
Dans certaines cultures de l’Amérique du Nord, on utilise aussi des tambours à eau. Au Canada, les Haudenosaunee et les Ojibwés comptent parmi les adeptes de ces tambours. On verse environ 2,5 centimètres d’eau dans le récipient, qui fait environ 20 centimètres de haut. Cela réduit l’espace aérien pour la résonance et produit un son plus aigu.
Caisses claires
La caisse claire compte un ou plusieurs timbres fixés au-dessus ou en dessous de la peau du tambour. Lorsque le batteur frappe la membrane, cette dernière produit une hauteur tonale fondamentale complexe accompagnée d’une grande variété de partiels. Les timbres amplifient certains partiels, ce qui ajoute à la complexité du son.
Parmi les Premières Nations autochtones du Canada qui utilisent la caisse claire, on retrouve les Innus du Labrador et du Québec, les Cris de Nehiyaw en Ontario et ailleurs, ainsi que divers groupes athabascans du nord au Manitoba, en Saskatchewan, en Alberta, au Yukon et dans les Territoires du Nord-Ouest.
Hochets
Contrairement aux tambours, les hochets ne produisent pas une hauteur de ton fixe. Au lieu de cela, chacun porte ses sonorités particulières. Une panoplie d’objets placés à l’intérieur ou fixés à l’extérieur du hochet produisent ces sons lorsqu’ils se heurtent les uns les autres ou qu’ils frappent le hochet lui-même. Les objets fixés à l’extérieur peuvent être, par exemple, des coquillages, des cocons, des feuilles ou des sabots d’animaux. Les objets placés à l’intérieur d’un hochet sont le plus souvent des graines ou des cailloux. Pour le corps des hochets, on utilise souvent des pièces de cuirs, du bois ou des gourdes.
Instruments à vent
Il y a longtemps, les autochtones ont découvert qu’en soufflant sur un brin d’herbe placé entre le pouce et l’index, on produit un son musical. Ils ont également appris à utiliser des coquilles de conques comme instruments à vent, après avoir coupé les extrémités courtes des coquilles. Plus tard, les gens ont conçu des sifflets à partir d’os d’oiseaux, de branches de saule printanières et de tubes en bois sculptés. La plupart de ces sifflets ne produisent qu’une ou deux hauteurs tonales différentes. Les joueurs peuvent cependant souffler dans plusieurs tubes de longueurs différentes à la fois. Les artisans autochtones d’Amérique du Sud fabriquent de tels instruments à vent à plusieurs tubes. Le nom français est « flûte de pan », mais les cultures des Andes connaissent cette flûte sous les noms de siku, ankara, rondador, zampona, etc.
Flûte autochtone
Parmi les groupes autochtones du sud du Canada, la flûte autochtone est devenue l’instrument à vent le plus sophistiqué. Son trou de souffle est un passage étroit qui dirige le flux d’air par-dessus un bloc, sur le bord d’une lèvre en bois. Le musicien souffle dans le tube, qui est généralement en cèdre.
La colonne d’air frappe le bloc extérieur de conception particulière qui renvoie l’air dans la chambre de pression pour continuer sa course dans le tube. Les musiciens créent des hauteurs tonales différentes en couvrant l’un des quatre à six trous pour les doigts. Lorsque tous les trous sont ouverts, la flûte atteint sa hauteur tonale maximale. Lorsque les doigts du musicien recouvrent tous les trous, la hauteur tonale atteint son niveau le plus bas. Dans une flûte autochtone de bonne confection, le ton le plus grave doit produire le son le plus prisé : un gazouillement fort.
Instruments à cordes
Comme dans beaucoup d’autres groupes autochtones dans le monde, l’arc et les flèches des chasseurs nord-américains ont mené à l’arc musical. Les artisans utilisent de la fibre ou un tendon pour fabriquer la corde. Lorsqu’ils utilisent un tendon, il s’agit généralement du tendon long et filandreux qui s’étend le long de la patte d’un cerf ou d’un autre animal.
Trois principes entrent dans la création des sons uniques de l’arc musical.
1) Le musicien pousse la corde près de la bouche et la gratte avec un doigt ou un autre objet.
2) Le joueur peut changer la forme de sa cavité buccale tout en grattant la corde pour produire différents harmoniques de la hauteur fondamentale.
3) En pliant l’arc, le joueur ajuste la tension de la corde. Cela modifie la hauteur fondamentale, ainsi que les harmoniques.
Les Cris de Nehiyaw confectionnent un violon à l’aide d’une omoplate de caribou sur laquelle ils enfilent une corde faite à partir d’un tendon. Ils en jouent à l’aide d’archet muni d’un tendon.
Le tautirut des Inuits de l’Est du Canada est semblable. L’artisan tend un tendon ou une lanière de cuir d’un bout à l’autre de l’archet. Le musicien peut utiliser cet archet ou un bâton pour gratter les cordes. La plupart des artisans munissent cet instrument de trois cordes fixées sur un résonateur en bois de forme trapézoïdale. Le résultat est similaire à la fiðla des îles Orcades, ainsi qu’aux cithares d’Islande et de Finlande.
Les Européens ont importé au Canada les premiers instruments de type « violons » en 1645. Les Métis centrent leur musique sur le violon, qui s’est perpétué au sein des familles à partir de la fin du XVIIe siècle. Les musiciens autochtones sont rapidement devenus des experts du violon et d’un autre instrument à cordes de type européen appelé viole.